Statues du pont de la Concorde
Les douze statues de quatre mètres de haut du pont de la Concorde placée à l'initiative du roi Louis XVIII ont été enlevées en raison de la surcharge de poids et de leur taille, de 4 mètres de haut, qui écrasait l’architecture du pont. Elles furent transportées pour un temps dans la cour d'honneur du château de Versailles. Après 1931, elle furent dispersées dans d'autres lieux en France.
Napoléon 1e par un un décret du 5 janvier 1810 commande huit, puis douze statues de ses généraux morts sur le champ de bataille destinées à orner le pont de la Concorde. Sont nominés : Cervoni, Colbert, Espagne, Hervo, Lacour, Lapisse, Lasalle, Saint-Hilaire, auxquels viennent s'ajouter Corbineau, Lacoste, Roussel et Wallongne. Après la défaite de Waterloo et la chute de l'empire intervenant, les statues ne sont pas mises en place. Quatre seulement sont achevées avant le départ de l'Empereur pour Sainte-Hélène, les curieux ayant pu découvrir plusieurs études aux salons de 1812 et de 1814. A la Restauration Louis XVIII fait sienne l'idée de Napoléon de placer des statues sur le pont redevenu "Louis XVI". Mais par ordonnances de 1816, les sujets sont choisis parmi les grands serviteurs de la monarchie. Il choisit quatre grands ministres (Colbert, Richelieu, Suger, Sully), quatre militaires (Bayard, Grand Condé, Turenne) et quatre marins (Duguay-Trouin, Duquesne, Suffren, Tourville).
Les 12 statues et leurs sculpteurs Bayard par Antoine Moutoni (1765-1835), Duguay-Trouin par Antoine-Léonard Dupasquier (1748-1828), Turenne par Étienne Gois le fils (1765-1837), Tourville par Joseph Charles Marin (1749-1834), Suger par Jean-Baptiste Stouf (1742-1826), Duguesclin par Pierre-Charles Bridan (1766-1836), Condé par Pierre-Jean David (1788-1856), le Cardinal de Richelieu par Jules Ramey (1796-1852) père, Sully par Jean-Joseph Espercieux (1757-1840), Colbert par François Milhomme (1758-1823), Duquesne par Henri-Victor Roguier (1758-1841) et Suffren par Jacques-Philippe Lesueur (1757-1830)
Les statues y demeurent jusqu'en 1931. Dispersées, elles connaissent des destins divers. Richelieu transférée à Richelieu (Indre et Loire); Colbert, Duquesne et Suffren, envoyés à l'École navale de Brest ; Sully à Rosny-sur-Seine ; Suger fait de même à Saint-Omer ; Bayard, Duguesclin et Turenne sont envoyées à l'École Interarmes de Coëtquidan ; Duquesne, Dugay-Trouin part à Saint-Malo, Tourville à Coutances (Manche) et Condé, déposé au Collège militaire de Saint-Cyr, il est détruit en 1940. En 1972 Dugay-Trouin, Suffren et Colbert sont placé devant l’Ecole navale au Poulmic. La statue de Duquesne est détruite suite aux bombardements de la seconde guerre.
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